Je marche, je pousse mon lit entre Marseille et le Havre.
Deux villes-mondes.
L’une au Sud, l’autre au Nord.
L’une tournée vers la Méditerranée, l’autre vers l’Atlantique.
Deux ports qui innervent le monde.
Une diagonale qui traverse 17 départements, 6 régions, et longe 3 fleuves :
le Rhône, la Loire, la Seine. Un grand écart. Un bord à bord de 1637 km.
Cap Nord-Nord-Ouest, avec le bleu comme ligne de fond.
Une moyenne de 12 km par jour. Seule, parfois avec d’autres.
Quand la route n’est pas appropriée, je prends le train ou fais du stop.
Mon lit se plie et se déplie pour se frayer des chemins partout.

TOI SANS QUI LE MONDE est une performance de 4 mois qui s’écrit dans un corps à corps avec les jours et les lieux traversés. Une marche de rupture qui vient renverser l’ordre des choses et faire dérailler l’ordinaire, pour questionner notre manière d’habiter le monde.
À l’époque où tant de choses s’érigent entre les pays et les gens, où les murs font partie de notre mémoire collective, où les frontières visibles et invisibles sont présentées comme une solution face au conflit.
TOI SANS QUI LE MONDE est un appel à renouveler les imaginaires de la relation, une tentative de résistance face aux politiques de division sociale.
Cette performance est un manifeste vivant qui s’écrit dans le présent et en mouvement, pour et dans l’espace public.
Elle invite à 1 DÉPART + 5 ARRÊTS + 6 RELAIS + 57 HALTES + 1 ARRIVÉE.
Et, pour qui veut, des kilomètres de marche.