Vous êtes ici > Résidences > Résidence de Lucie Albrecht - BD
Résidence de Lucie Albrecht - BD
Résidence de Lucie Albrecht à Saulx les Chartreux
En partenariat avec la Médiathèque Jean de la Bruyère de Saulx les Chartreux, nous accueillons Lucie Albrecht, autrice de bande dessinée, en résidence de janvier à juillet 2021. Elle travaillera à l’élaboration d’un nouvel album : Sylvain. Sa recherche portera sur la notion du corps : le corps féminin, le corps médical, le corps en transition, le corps malade, le corps social, comment habiter son corps àl’heure des corps confinés...
Ouvrez l’œil, elle sera régulièrement présente à Saulx les Chartreux pour proposer des ateliers divers à destination des habitant·e·s, des élèves du Collège Pablo Pipcasso, des usager·e·s de la médiathèque.
Au programme : groupes de lecture, ateliers d’écriture, de dessin, masterclass, rencontres-débats.
[/ Ateliers /]
Mercredi 16 juin 2021 / 14h à 16h - La Troisième Terre)
Atelier fanzine avec Lucie Albrecht
Gratuit - Sur inscription
Venez participer et créer du contenu pour le fanzine Hard Corps !
Un fanzine qu’est-ce que c’est ?
C’est une création entre le magazine et la bande dessinée, par des amateurs.
Le principe étant de créer avec du matériel assez rudimentaire (papier crayons, colle, photocopieuse, agrafes...) du contenu, des articles, des dessins, des BD, des poèmes etc... Ce type de publication est fortement ancrée dans la philosophie DIY et popularisée par le mouvement punk.
Pour Hard Corps, nous allons revisiter et se réapproprier les clichés des magazines féminins. Quizz, conseils modes, recettes de cuisine, horoscope, libre à vous de choisir une rubrique et d’écrire, coller ou dessiner votre article.
Nous vous proposons, le temps d’une après-midi de créer du contenu à l’aide de feutres, colle, vieux magazines etc... pour pouvoir relier le tout dans un fanzine sur le thème du corps.
Venez partager un moment de créativité, d’échange et de fun mercredi 16 juin !
N’hésitez pas à apporter vos magazines à découper.
Mercredi 16 juin 2021 / 16h30 à 18h - Médiathèque Jean de la Bruyère à Saulx les Chartreux)
Goûter culturel avec Lucie Albrecht
Gratuit - pour s’inscrire : mediatheque@saulx.org ou reservation@animakt.fr
Lucie Albrecht vous donne rendez-vous à la Médiathèque Jean de la Bruyère pour une discussion autour de vos coups de cœurs culturels.
Depuis janvier, elle conseille tous les mercredis des livres, des podcasts, des films et des bandes dessinées...
Aujourd’hui elle vous propose de venir partager VOS conseils culturels autour d’une table. Un échange en petit comité pour découvrir, partager et échanger autour de livres ou de bandes dessinées.
Ce sera aussi l’occasion d’aborder le métier d’auteur de BD et de répondre à toutes vos questions !
Venez partager un moment convivial et n’oubliez pas d’apporter, si vous le souhaitez, vos coups de cœurs culturels, et votre goûter à grignoter !
Mercredi 5 mai - De 14h30 à 16h30
Rencontre avec Lucie Albrecht & fabrication de broches sur la thématique du corps
Lucie Albrecht sera en résidence à Saulx les Chartreux la semaine du 3 mai, l’occasion de venir la rencontrer et découvrir sa démarche et le processus de fabrication de ses bandes dessinées.
Dans un premier temps, elle vous présentera son travail et vous parlera du rapport au corps au fil de ses dessins. Puis elle vous proposera un atelier convivial de fabrication de broches à partir de vos dessins de parties de corps.
L’occasion de passer un moment ensemble, de faire connaissance et de fabriquer des petits objets à rapporter chez soi !
Gratuit - tout public - sur inscription
Les conseils du mercredi
Tous les mercredis, retrouvez des recommandations culturelles de Lucie Albrecht, en lien avec la thématique de sa résidence.
Mercredi 27 janvier // Recommandation #1
À quoi on pense à 17 ans ? Qu’est ce que c’est que d’être une fille mais pas encore une femme ? Qu’est-ce qu’il est normal de faire ou de ne pas faire ? Qu’est-ce que la société attend de toi ?
L’adolescence est une période complexe où l’on cherche à trouver sa place. La limite entre le trop et le pas assez est souvent floue. On veut se faire remarquer mais appartenir à un groupe, on veut être indépendante mais quand même proche de sa mère, on ne veut pas passer pour une prude mais pas être la salope du lycée.
L’internat plonge les filles dans un monde sans adulte, qui mêle intimité et promiscuité. Un lieu où elles se font leur propre éducation.
Priscilla est un personnage ambivalent à l’image de cette adolescence.
Quand elle change de lycée, c’est le moment pour elle de tout recommencer. C’est l’occasion de ne plus être la victime, quitte à en trouver une autre...
Doit-on devenir harceleur pour en plus être harcelé ?
J’espère que ce livre parlera aux adolescent(e)s d’hier et d’aujourd’hui !
Le petit plus :
Entrez également dans l’intimité de l’internat des filles en écoutant la pièce sonore Le Couloir, d’Emmanuelle Tornero sur Arte Radio !
Mercredi 2 février // Recommandation #2
- Pucelle - Florence Dupré La Tour
bd ados/adultes
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de bande dessinée avec ce premier tome de la série Pucelle, aux éditions Dargaud.
Résumé de l’éditeur :
Depuis sa plus tendre enfance, Florence ignore tout ce qui se passe... en-dessous de la ceinture. Elle imagine que le papa met la petite graine dans le nombril de la maman, et puis de toute façon, il est tacitement interdit, dans la famille, de parler de « la chose qui ne doit pas être dite ». Alors... Florence imagine des scénarii terribles, parfois idiots ; Florence s’angoisse devant le poids de la tradition qui place inéluctablement la femme dans une position inférieure ; Florence, à sa façon, résiste pour ne pas sombrer.
Mon avis :
Florence nous parle de la sexualité avec l’image qu’on lui en a donnée dans son enfance. C’est à dire quelque chose de tabou, de sale et dont on ne doit pas parler. Cette ignorance la met dans des situations très drôles mais crée en elle des questionnements et des angoisses qui prennent de plus en plus de place. Le récit est très juste et les situations sont vraiment très drôles. Les dessins renforcent ce double sentiment qu’on a en tant que lecteur : l’envie de rire très fort et l’envie de lui faire un câlin pour la rassurer.
J’ai absolument adoré cette lecture ! C’est à mettre entre les mains des grands-parents pour déconstruire ce grand tabou de la sexualité, et entre ceux des pré-ados qui se demandent comment on fait les bébés. C’est en vérité à mettre entre toutes les mains parce que c’est vraiment génial !
Petit plus :
Cette bd a été récompensée du prix Les Inrockuptibles et était également en sélection officielle pour le Festival d’Angoulême 2021. Pucelle est une série en plusieurs tomes. (vivement la suite !)
Mercredi 10 février // Recommandation #3
- Manger l’Autre - par Ananda Devi
roman
Aujourd’hui je vous présente un roman que j’ai dévoré pendant le premier confinement. Il s’agit de Manger l’autre d’Ananda Devi.
Résumé de l’éditeur :
Une jeune adolescente, née obèse, mange, grossit et s’isole. Sa mère s’enfuit, horrifiée par son enfant. Ses camarades de classe la photographient sans répit pour nourrir le grand Œil d’internet. Son père, convaincu qu’elle aurait dévoré in utero sa jumelle, cuisine des heures durant pour nourrir « ses princesses ». Seule, effrayée par ce corps monstrueux, elle tente de comprendre qui elle est vraiment. Quand elle rencontre par accident l’amour et fait l’expérience d’autres plaisirs de la chair, elle semble enfin être en mesure de s’accepter. Mais le calvaire a-t-il une fin pour les êtres « différents » ?
Conte de la dévoration et roman de l’excès, Manger l’autre est une allégorie de notre société avide de consommer, obsédée par le culte de la minceur et de l’image conforme.
Avec force, virtuosité, et humour, Ananda Devi brise le tabou du corps et expose au grand jour les affres d’un personnage qui reflète en miroir notre monde violemment intrusif et absurdement consumériste.
L’avis de Lucie :
Il n’y a meilleure lecture pour se plonger dans le thème du corps. J’ai été complètement happée par l’écriture d’Ananda Devi. C’est beau, c’est imagé et profond dans le sens. Habiter son corps, c’est dans ce récit habiter chez soi. Le monde extérieur est brutal, le monde virtuel l’est d’autant plus. Manger prend un autre sens. Chaque mot est remarquablement choisi, chaque métaphore nous bouscule un peu plus. Plus on avance dans le roman, plus l’intensité du récit nous dévore. C’est une lecture dont on se souvient, et dont j’ai hâte d’entendre vos avis !
Le petit plus :
Ananda Devi est l’autrice de 23 livres. En 2018, "Manger l’autre" reçoit le Prix Ouest-France - Étonnants Voyageurs.
Mercredi 17 février // Recommandation #4
- 3 papas - par Nando Von Arb
roman graphique
Aujourd’hui, je vais vous présenter un de mes nombreux coups de cœurs bd. Il s’agit de 3 papas, un roman graphique de Nando Von Arb paru aux éditions Misma.
Résumé de l’éditeur :
Qui ose encore dire qu’une famille se résume à un papa, une maman ?
Avec 3 PAPAS, Nando Von Arb prouve qu’il existe bien différentes formes de famille. Dans ce livre autobiographique, il raconte son enfance passée auprès d’une maman triste et de trois hommes. Trois modèles masculins qui ont compté chacun à leur manière dans le développement du jeune garçon. L’histoire est racontée à travers le regard du petit Nando dont la représentation semble tout droit sorti d’un dessin d’enfant (un bonhomme patate avec deux points pour les yeux et deux traits pour les bras). Avec ce dessin à la force primitive et cet univers allégorique très personnel , Nando Von Arb nous ouvre grand les bras de son enfance et nous touche en plein cœur !
L’avis de Lucie :
Je ne saurais comment vous dire de courir lire ce livre. Courez lire ce livre. Avec un dessin naïf et très efficace, Nando Von Arb nous présente les 3 papas qui ont accompagné son enfance. Ils sont très différents mais ont chacun une place particulière auprès de ce petit garçon. Le récit questionne la structure familiale et la construction d’un enfant qui grandit avec des modèles différents. C’est ultra touchant, on a envie de lui faire des câlins et en refermant le livre, de le partager à tous ces proches.
Le petit plus :
3 PAPAS est d’abord paru en allemand. "Drei Väter", dans son titre original, est son tout premier livre.
Il a été récompensé du prix suisse du livre jeunesse 2020 (Journées littéraires de Soleure)
Mercredi 24 février // Recommandation #5
A la maison - podcast d’éveil à l’architecture
Podcast
Ce mercredi, j’aimerais vous partager un podcast qui questionne la manière dont on habite le monde, et qui questionne la manière dont on habite chez soi.
L’avis de Lucie :
À la maison, c’est une discussion entre des copains en école d’architecture. L’architecture c’est pas votre truc ? Moi non plus. Pourtant, dans ce podcast l’architecture prend un tout autre sens. Parler d’architecture c’est questionner nos habitudes, notre mode vie, c’est regarder là où on aurait oublié de le faire, entendre ce qu’on aurait oublié d’écouter. C’est s’émerveiller devant les choses simples et habiter le monde d’une autre manière.
Écoutez-le chez vous, dans la rue, dans les transports ou en faisant la vaisselle et laissez-vous porter par les discussions de Gaël et ses invités.
Le petit plus :
Dans les épisodes, on parle de quotidien, de la ville, du bruit, de cinéma, du confinement, de la nostalgie de l’été, de musique, d’apprendre à faire une pause...
Mercredi 03 mars // Recommandation #6
J’ai perdu mon corps
Film d’animation de Jérémy Clapin
J’ai perdu mon corps est un film d’animation français réalisé par Jérémy Clapin. (et c’est absolument génial)
Synopsis :
Le film commence par une main coupée s’échappant d’un réfrigérateur dans un laboratoire et entamant un voyage à travers la banlieue parisienne pour se réunir avec son corps. En parallèle, on suit Naoufel, un jeune adulte qui livre des pizzas. C’est comme ça qu’il fait la rencontre de Gabrielle à travers l’interphone de son immeuble. Cette femme qu’il n’a jamais vue l’intrigue et il donne un coup de pouce au destin pour la retrouver. On suit l’histoire de Nafouel et celle de la main qui cherche désespérément son corps, à travers des flashs back qui se rejoignent.
L’avis de Lucie :
Ce film d’animation est d’une poésie incroyable. Les dessins sont superbes, la musique également. J’ai perdu mon corps nous plonge dans une atmosphère étrange, mélancolique et poétique. La main devient un personnage à part entière, à qui on s’attache, à qui on souhaite de retrouver son corps. C’est une quête d’identité, une histoire de solitude, de plusieurs solitudes qui se retrouvent peut-être. Les personnages sont attachants, leurs histoires sont fortes et j’ai peur de trop en dire car ce film mérite qu’on le découvre avec attention. Il est très haut dans mon cœur et j’espère qu’il intriguera le vôtre. Ce soir c’est Top chef, mais réservez-lui une soirée, vous n’allez vraiment pas le regretter.
Le film est disponible sur différentes plateformes (myCanal, Youtube, AmazonPrime...)
Le petit plus :
**J’ai perdu mon corps** est une adaptation du roman Happy Hand de [Guillaume Laurant](https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Laurant).
Le film d’animation a remporté de nombreux prix, dont le César du meilleur film d’animation et meilleure musique originale en 2020.
Mercredi 10 mars // Recommandation #7
On était des poissons
Roman de Nathalie Kuperman aux éditions Flammarion en janvier 2021
Intrigué par le titre, je l’ai acheté un peu au hasard et c’est d’autant plus une belle surprise.
De quoi ça parle ?
"Demain, gare de Lyon, départ à 9h37. T’es contente ? Je ne savais pas si j’étais contente ou pas. Je trouvais que tout allait trop vite. Je ne pourrais dire au revoir à personne, ne pourrais me réjouir quelques jours auparavant à l’idée du départ. Pourtant, j’ai répondu Oui. Parce que je sentais, peut-être pour la première fois, que ma mère n’était pas prête à écouter mes états d’âme. Papa, il est au courant ? Laisse ton père où il est. Il verrait d’un mauvais œil que je te fasse rater les derniers jours de classe. Il me ferait la morale, et la morale, je n’aime pas ça.
Cet été-là, Agathe le passe échouée sur une plage de la Côte d’Azur au côté d’une mère dont la folle excentricité l’inquiète. Cette dernière la presse de grandir vite et la petite fille devine qu’elle a quelque chose d’urgent à lui dire. Mais quoi ? Emportée dans le sillage de cette mère-poisson, ce n’est que des années plus tard, en déroulant le souvenir à vif de ces jours pleins de bruit et de fureur, qu’elle le découvrira enfin."
L’avis de Lucie :
Le récit nous est raconté par Agathe, 11 ans. À travers son regard d’enfant, on rencontre sa mère, Alice. On a envie de l’aimer autant que sa fille souhaite l’aimer. Pourtant, les vacances anticipées au bord de la mer se transforment rapidement en un séjour malsain qui met en lumière toute la perversité de cette mère excentrique. Le point de vue d’Agathe sur l’histoire nous permet de comprendre toute la complexité qui se joue dans leur relation. On revient également sur le passé et on comprend l’empreinte que laisse les générations de femmes précédentes sur la famille.
J’ai adoré lire ce livre, c’est subtile, psychologique et déroutant. Une relation mère-fille complexe et un univers très bien décrit, un texte très bien écrit. C’est vraiment super.
Le petit plus :
On était des poissons est le douzième roman de Nathalie Kuperman ! Elle écrit des romans, des livres pour enfants et adolescents, ainsi que des scénarios de bandes dessinées, de films ou de pièces radiophoniques.
Mercredi 17 mars // Recommandation #8
Éveils
Bande dessinée de Juliette Mancini aux éditions Atrabile
Quand Éveils est sorti, j’ai couru à la librairie. Je connaissais déjà le travail de Juliette Mancini et j’étais sûre que ce livre allait me plaire. Je ne me suis pas trompée.
De quoi ça parle ?
"Grandir. Se confronter aux autres, faire face aux premières déconvenues, au regard de l’autre, aux attentes du monde. Et puis faire des découvertes. Comprendre, se révéler à soi, aux autres. Se construire. À travers des bribes de sa vie et de son parcours, Juliette Mancini se raconte, elle, mais aussi le monde dans lequel elle a grandi. La légende viriliste du grand-père qui a fait la guerre ; les premiers clichés sexistes (la force des garçons, la grâce des filles) ; la première main aux fesses dans la foule, la peur et la honte qui surgissent, mais aussi la découverte qu’on peut être désirable."
L’avis de Lucie :
Dans Éveils, Juliette Mancini nous présente des bribes de ses réflexions d’enfant, d’adolescente et d’adulte. Les éveils de sa vie, les moments marquants qui ont construit et déconstruit son éducation. L’importance de la famille, l’impact de l’actualité, de notre société, la sexisme intériorisé... En lisant ce livre plein de réflexions personnelles, je me suis intimement identifiée à ses questionnements. Comment habiter le monde ? C’est quoi d’être une jeune femme et comment trouver sa place entre l’histoire qu’on nous laisse et celle qu’on écrit aujourd’hui ?
Juliette Mancini a un dessin très poétique et aéré. Ses compositions sont malignes, et sa manière de déstructurer les pages et de jouer avec le temps fonctionnent hyper bien avec le récit. On a l’impression de lire un journal intime, mais on ne sait plus bien si c’est le sien ou le nôtre.
Le petit plus :
Juliette Mancini a co-créé avec Elsa Abderhamani la revue "Bien, Monsieur.".
Elle est aussi l’autrice de "De la chevalerie", paru en 2016 aux éditions Atrabile.
Mercredi 24 mars // Recommandation #9
Le Coeur sur la table
Podcast de Victoire Tuaillon sur Binge Audio
Après son podcast Les Couilles sur la table, dans lequel elle questionne les masculinités, Victoire Tuaillon décortique dans le Cœur sur la table, les relations amoureuses.
"Un jour on va mourir et un jour je vais mourir. Et à la fin de notre vie, ce qui nous aura rendu le plus heureuse, le plus heureux, c’est d’avoir eu des relations riches et profondes avec les autres. Alors ma question c’est : Comment on fait ? Est-ce qu’aimer ça s’apprend ? Et si oui, comment ? J’ai grandi dans un monde qui confond trop souvent désirer et conquérir ; se lier et s’exploiter ; aimer et souffrir ; mais tout est en train de changer. Je crois que toutes les luttes d’émancipation se sont aussi des luttes pour l’amour. Et que ce qu’on vit en ce moment, c’est une grande révolution romantique. Le cœur sur la table, c’est un podcast sur nos amours. Une enquête sur comment on s’aime aujourd’hui et comment on pourrait s’aime demain, en réinventant tout : nos codes, nos gestes, nos mots. Comment on se parle, comment on se touche, comment on s’écoute, comment on se désire, comment on s’embrasse et comment on prend soin des unes des autres, en créant de nouvelles formes de relations. Parce qu’on va pas attendre la fin du patriarcat pour s’aimer et s’aimer c’est l’une des façons de faire la révolution."
L’avis de Lucie :
J’adore, j’adore, j’adore. Ça fait du bien d’écouter ça. Les relations amoureuses sont souvent guidées par une image que nous renvoie la société. Il faut être en couple, être fidèle, désirer des enfants et se promettre amour pour toujours. Et si ça n’arrive pas ? Et si on en a tout simplement pas envie ? Et si le couple n’était pas le centre de tout ? Et si on s’aimait autrement ? En tant que jeune femme de 25 ans, j’ai trouvé un écho dans ces questionnements qui prennent de plus en plus de place. La société qui te rappelle que le temps presse. L’approche de la trentaine. L’entourage qui se marie et fonde une famille. Les proches qui te demande : Et toi c’est pour quand ? Au lieu de demander : Et toi t’en as envie ?
L’amour est un sujet si vase et si universel, que qui que tu sois, tu trouveras une résonance dans ce podcast. Allez, on pose le cœur sur la table et dans tes oreilles.
Il est écoutable sur toutes les plateformes de podcast et aussi ici :
Binge Audio - Le Cœur sur la table
Mercredi 31 mars // Recommandation #10
Mignonnes
Un film de Maïmouna Doucouré
Synopsis : Amy, 11 ans, rencontre un groupe de danseuses appelé : « Les Mignonnes ». Fascinée, elle s’initie à une danse sensuelle, dans l’espoir d’intégrer leur bande et de fuir un bouleversement familial...
L’avis de Lucie :
Je crois que c’est le meilleur film que j’ai vu depuis le début de l’année. C’est subtile, c’est vrai, c’est fort. On est à la frontière entre enfance et adolescence, on veut être grande mais on sait pas bien ce que ça veut dire. L’hypersexualisation partout, les modèles sur les réseaux, l’envie d’être libre, l’envie de plaire, d’être intégrée, l’envie de fuir la réalité familiale. On comprend pas bien les règles du jeu, on sait pas trop ce qu’on fait mais c’est nouveau, c’est attirant et ça pétille. Le film aborde de manière super intelligente les questionnements d’une fille de 11 ans. Il remet aussi en question le regard de l’adulte et ça fait du bien. Vraiment, gros coup de cœur. 💕
Le petit plus : Il est en ce moment dispo sur myCanal
Mercredi 7 avril // Recommandation #11
Beauté fatale - Les nouveaux visages d’une aliénation féminine
Un essai de Mona Chollet
"Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la "tyrannie du look" affirme aujourd’hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée.
Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du " complexe mode-beauté " travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au cœur de la sphère culturelle."
L’avis de Lucie :
J’ai lu beauté fatale il y a longtemps mais le souvenir qu’il me laisse est marquant. Cette lecture m’avait touchée par les exemples concrets qui y sont montrés. Les prises de consciences, peut-être déjà intégrée pour certains, seront renforcées par l’intensité des chapitres. On est parfois énervé en lisant, parfois surpris, parfois non. Quoi qu’il en soit on ne reste pas indifférent.
On y parle de sexualisation des jeunes filles, de l’association de la beauté au féminin et l’abstraction et la pensée au masculin, on retrouve également une réflexion sur l’intégration de ce système par les femmes elles-mêmes et le développement d’une culture « féminine », on y explique le fonctionnement de l’aliénation féminine.
Dans le même genre je vous conseille également Sorcières de Mona Chollet ! (À mettre entre les mains de toutes les femmes)
Mercredi 14 avril // Recommandation #12
Paz & Polly
Une BD de Juliette Bensimon-Marchina aux éditions Les Requins Marteaux
Bling-bling, twerk et armes à feu et vaudou, tel est l’univers de "Paz & Polly". Empreint de culture hip-hop américaine et de légendes, le récit s’empare des clichés pour mieux les faire imploser. Après "La Caïda et Coyota", Juliette Bensimon-Marchina s’empare du destin de deux femmes. Des personnages forts et survoltés, prêts à en découdre avec le monde qui les entoure, un monde toujours plus violent, malsain et désireux d’anéantir les plus faibles.
Paz arrive dans une clinique après tentative de suicide. Elle repense à son ancienne vie, du temps où elle était une star des concours de twerk. Elle y fait la rencontre de Polly et commence une aventure complètement barrée ou la notion de sororité, d’acceptation de soi et de son corps prennent une place importante dans l’histoire. C’est la rencontre de deux meufs complètement badass qui s’entraident pour retrouver leur place. Les dessins sont sublimes, l’univers est incroyable, j’ai adoré cette lecture complètement folle et touchante à la fois.
Mercredi 21 avril // Recommandation #13
Dirty God
Un film de Sacha Polak
Synopsis :
"Le visage à moitié brûlé et une petite fille de deux ans. C’est tout ce qu’il reste à Jade de sa relation avec son ex, qui l’a défigurée à l’acide. À la violence de cette histoire, succède désormais celle du regard des autres. Jade n’a d’autre choix que de s’accepter, réapprendre à sourire et à aimer."
L’avis de Lucie :
Ce film traite de tous les thèmes qui me fascinent. Rapport au corps, féminité, reconstruction, résilience, liberté, quête de soi, relation amoureuse, amitié... Quand je l’ai vu pour la première fois, j’ai eu envie de le partager à toutes mes copines, c’est d’ailleurs ce que j’ai fait. Des plans sur la peau, des scènes poétiques, des ambiances parfaitement choisies. C’est un film qui m’a touché, qui m’a marqué et que je vous recommande à 1000%.
Après Hemel (2012) et Zurich (2015), Dirty God (2019) est le troisième long-métrage de la réalisatrice Sacha Polak.
Mercredi 28 avril // Recommandation #14
Citéville
Une bande dessinée de Jérôme Dubois
Résumé :
"Venez découvrir Citéville, charmante agglomération aux mille activités. Grâce à son réseau de transports qui vous dépose directement en vacances ou grâce à Buy More, son supermarché qui vous permet d’acheter des objets à prix approximatifs, Citéville offre un ensemble d’infrastructures de premier choix. Pour les parents insatisfaits, le Pôle Enfant simplifiera le quotidien en proposant des offres de moutards adaptées à leurs besoins. Quant aux seniors, ils couleront une fin de vie heureuse à proximité des nombreux distributeurs de billets installés au sein de la Maison de retrait."
L’avis de Lucie :
J’ai beaucoup ri en lisant Citéville, parce que c’est très drôle. Et j’ai aussi eu un moment de malaise parce que la fiction est bien trop proche de notre réalité. Le même sentiment qu’après un épisode de Black Mirror. À travers neuf chapitres, Jérôme Dubois explore avec sarcasme nos modes de consommation, notre éducation, le monde du travail, l’avènement de la technologie, l’absurdité de nos modes de communication...
C’est hyper malin, les textes sont trop bien écrits, la limite entre réalité et exagération est assez floue pour qu’on soit déstabilisé, les dessins sont superbes et les personnages hyper efficaces. Jérôme Dubois, tu es très très fort ; les gens, tout le monde, lisez ce livre. ♡
Le petit plus :
Citéville forme un diptyque avec Citéruine (aux éditions Matière). La version entièrement muette et sans personnages de Citéville renforce l’idée d’un monde qu’on est en train de détruire. Une humanité qui a désertée et une ville laissée en ruine.
Mercredi 5 mai // Recommandation #15
Libres !
Une série d’Ovidie et Diglee
Résumé :
C’est une série de 10 épisodes, adaptée de la bd « Libres ! Manifeste pour s’affranchir des diktats sexuels » d’Ovidie et Diglee
Les épisodes décortiquent et déconstruisent nos croyances sur la sexualité.
Pourquoi les mecs envoient des dick pics ? Comment 50 nuances de Grey a lancé une mode ? C’est quoi la moyenne nationale ? Pourquoi ça fait peur de vieillir quand on est une femme ? Pourquoi on s’épile autant ?
Dick pics, règles, sperme, corps physique, gras, vieillesse, poils… Ça décortique le pourquoi du comment et ça fait du bien !
Chaque épisode dure 4 minutes et c’est GÉNIAL. C’est super bien fait, c’est super bien expliqué.
Autant te dire que tu n’as pas à hésiter, même par curiosité, les épisodes t’attendent sur le site d’Arte.
Si t’as 4 minutes devant toi, tu sais quoi faire ! Et puis tant qu’on y est, n’hésite pas à partager les épisodes à ceux à qui ça ferait du bien !
(En plus y’a la voix de Sophie-Marie Larrouy !)
Mercredi 12 mai // Recommandation #16
Il est où le patron
Une BD de Maud Bénézit et les paysannes en polaire
Résumé :
De jeunes paysannes combatives et passionnées gèrent leur propre ferme et se heurtent au machisme du milieu agricole. On leur demande souvent : il est où le patron ?
Au fil d’une saison agricole, dans un petit village de moyenne montagne, trois femmes paysannes, voisines de marché, se rencontrent, s’entraident et se lient d’amitié. Elles ont des parcours de vie différents : Jo vient de terminer ses études et s’installe tout juste pour reprendre une ferme caprine. Il y a cinq ans, Anouk a quitté la ville où elle habitait pour emménager à la campagne, depuis, elle est apicultrice. Coline, mariée deux enfants, est originaire du village. Elle a repris il y a dix ans la ferme et les brebis laitières de ses parents. Toutes trois sont confrontées au sexisme ambiant. En les suivant dans la pratique de leur métier, on accompagne leur cheminement quotidien sur les questions féministes et aussi sur la difficulté de la vie agricole. En partageant leurs expériences, ces femmes se donnent la force de faire entendre une autre voie que celle du patriarcat.
Mon avis :
J’ai du me dire « C’est génial » à chaque chapitre. Les trois personnages fictifs se sont construits avec les anecdotes de 5 paysannes et rendent les personnages plus crédibles que jamais. Les anecdotes racontées dans le livres nous montre le sexisme ordinaire du milieu agricole mais finalement celui de tous les milieux. Des petites remarques de la part des clients du marché, de la famille, du mari, des proches... C’est abordé avec beaucoup de subtilité et de finesse, si bien qu’on est parfois dérouté par tant de justesse et qu’on a envie de faire lire ce livre à nos proches, pour leur glisser des messages en toute subtilité. Je ne connaissais pas grand chose au monde paysan (bien que je sois une amatrice de l’amour est dans le pré) et j’ai été complètement plongée dans l’univers des fromages, des abeilles, de la traite et de tout ce que ça implique de s’occuper d’une ferme (trouver des formations, obtenir des aides, faire des rénovations, travailler dur...). Tout est accessible et il y a même un lexique pour mieux comprendre certains termes. C’est super bien documenté et très justement illustré par Maud Bénézit. (Elle est trop forte pour retranscrire les émotions et illustrer certaines situations). J’ai beaucoup ri aussi en lisant ce livre. C’est super, vraiment.
Le petit plus :
À la fin de la bd, on peut retrouver le making off de la création du projet. C’est super intéressant de comprendre la démarche et la manière de travailler de Maud et des paysannes en polaire. (Par exemple Maud, si la chèvre sort de la traite, tu ne peux pas dessiner ses mamelles aussi gonflée ou mettre des pommes sur l’arbre au printemps...)
Mercredi 12 mai // Recommandation #17
Qu’allons-nous faire de ces jours qui s’annoncent ?
Un roman de Marguerite Imbert
Résumé éditeur :
Le 9 avril 2018, un escadron de gendarmes mobiles, une pelleteuse et un huissier de justice s’avancent sur la ferme des Cent Noms de Notre-Dame des Landes. Hazel, Dorian et leur petit garçon s’y sont installés huit mois auparavant, certains d’y avoir trouvé leur lieu de vie, une communauté de gens voulant bâtir le monde de demain, au plus près de la nature et loin d’une agitation urbaine mortifère.
Parmi les gendarmes, Bastien, 22 ans, un garçon solitaire qui a enduré les pires épreuves d’une formation de commando et qui revient à peine d’Afghanistan. Deux visions de notre monde en crise se font face. Inconciliables et intègres à la fois. Mais qui finissent par se rejoindre, résonnant de la même peur d’un futur sans avenir.
Fresque sociale, roman politique où se heurtent l’utopie collective et la logique individuelle, peinture subtile des aspirations humaines et de leurs paradoxes, ce premier roman impose un talent neuf et libre, à l’image des magnifiques personnages qui l’irriguent.
Mon avis :
C’est une énorme surprise. Pour la petite anecdote, j’ai trouvé ce livre dans le métro. C’est un roman que je n’aurais jamais acheté de mon plein gré, car j’ai souvent du mal avec l’aspect politique dans les histoires, je ne pensais pas forcément adhérer. Et pourtant ce livre m’a complètement happée, non seulement par l’écriture mais par l’histoire. Aucun personnage n’est tout blanc ou tout noir, l’autrice n’hésite pas à montrer leur côté sombre ou parfois excessifs et j’ai adoré qu’on ne les ménage pas. On sent de la colère dans ce livre, de l’injustice, de la difficulté à trouver un sens au fonctionnement de notre société. Que ce soit d’un point de vue ou de l’autre. À la ZAD ou à l’armée, l’individu s’efface pour le bon fonctionnement de la communauté. Les dernières pages nous invite à nous questionner sur toute l’assimilation de la lecture et en refermant le livre, j’ai vraiment senti que je venais de lire quelque chose de fort. Honnêtement je vous le conseille très vivement.
Le petit plus : c’est le premier roman de Marguerite Imbert et elle a mon âge wow !
Mercredi 19 mai // Recommandation #18
Le bal des folles
Un roman de Victoria Mas
Résumé :
Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles, d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques. Ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.
L’avis de Lucie :
J’étais partie pour acheter un cadeau et la libraire m’a parlé de ce livre. Je me suis donc fait ce cadeau à moi-même, sans trop savoir ce que j’avais lire et je suis super contente de cette lecture. Je ne pensais pas pouvoir être autant absorbée par une histoire qui se passe dans les années 1880. Pourtant il y a quelque chose de très actuel. Plongés dans l’ambiance de la Salpêtrière, on y retrouve les femmes qui y sont internées, les folles, les aliénées. Ce sont des hystériques, des affabulatrices, des femmes placées ici par leur mari ou leur père, des femmes qu’il faut soigner sous hypnose devant un public ébahi. Pour faire avancer la science. On retrouve un peu l’ambiance de la série Ratched pour ceux qui l’ont vue. J’ai adoré suivre ces personnages, j’ai adoré le fait qu’il y ait un renversement de situation et sans spoiler, que la folie change de camp. C’est super bien écrit, ça se lit super vite et c’est vraiment super.
C’est le premier roman de l’autrice et il a été récompensé de plusieurs prix en 2019 dont le prix Renaudot des lycéens.
Mercredi 2 juin // Recommandation #19
Vénus s’épilait-elle la chatte ?
Un podcast de Julie Beauzac
**Pourquoi les musées sont remplis de femmes nues à côté d’hommes habillés ? Pourquoi les grands génies sont tous des hommes ? Pourquoi l’art représente autant de scènes de viol ? Pourquoi on oublie souvent de parler des personnages noirs dans les tableaux ? Et pourquoi Picasso était-il si méchant ?**
*Vénus s’épilait-elle chatte* déconstruit l’histoire de l’art occidentale, en proposant un point de vue féministe et inclusif. Largement basé sur le patriarcat et la colonisation, l’art a contribué à normaliser la domination masculine et la blanchité comme la référence unique et neutre, et c’est important d’en parler, pour mieux comprendre ce qu’on regarde, et se réapproprier tout ce patrimoine commun.
Au programme : des épisodes thématiques et biographiques avec à chaque fois un·e spécialiste de la question.
L’avis de Lucie :
Ce podcast est très intelligemment fait et super accessible même sans connaissance de l’histoire de l’art. J’avais beaucoup aimé l’épisode "Représenter les [noir.es](http://noir.es) le regard blanc" et surtout, celui qui m’a donné envie de vous le conseiller aujourd’hui, le dernier épisode sur Picasso. "Picasso, séparer l’homme de l’artiste". Déjà que je l’aimais pas beaucoup celui-là, au moins maintenant je ne me demande plus pourquoi. Misogynie, pédocriminalité, dans cet épisode on se demande comment la vie de l’artiste influence ses créations, et comment peut-on tout en sachant cela, séparer l’homme de l’artiste ?
Dans ses épisodes, Julie Beauzac pose des questionnements hypers intéressants et actuels, l’histoire de l’art étant le médium pour poser le sujet sur la table. À écouter et faire écouter sans modération !
Mercredi 9 juin // Recommandation #20
Tanz !
Une BD de Maurane Mazars
Une ode à la poésie, à l’art du geste et à la danse.
Dans un contexte d’après-guerre en Allemagne, Uli, jeune étudiant en danse moderne de 19 ans, développe une passion pour la comédie musicale. Après la rencontre d’Anthony lors d’un voyage à Berlin, Uli sera propulsé jusqu’à Broadway où ses rêveries pourront enfin prendre vie.
Dans cette BD, Maurane Mazars fait preuve d’une étude assidue du corps pour retranscrire avec justesse les mouvements et leur souplesse. Les dessins se mélangent entre des scènes de la vie quotidienne et de danse. Parfois seul ou accompagné, on retrouve Uli sur des pleines pages où ses mouvements de danse sont décomposés à la façon de Muybridge ou de Marey.
L’avis de Pauline :
Un parti pris coloré étonnant qui prend tout son sens lorsque l’on se balade dans les rues jeunes et festives de Broadway. L’aquarelle retranscrit parfaitement les expressions des personnages à travers toute l’histoire.
Maurane Mazars a vraisemblablement une maîtrise unique de l’aquarelle qui lui permet d’installer des ambiances à ses lieux et de faire vivre ses personnages à travers le dessin.
Une histoire touchante, pleine d’émotions, de formes souples et de couleurs vives qui en vaut, à coût sûr, le détour. Cette histoire nous donne une bonne morale sur la vie : croyez en vos rêves !
Pour découvrir le travail de Pauline, qui est en stage avec Lucie, rdv sur Instagram :
@_pau.art_
@_mmzaa